Atelier V – Suicide et homicide – « l’idéal et le surmoi, deux agents criminels ? »

Enseignants : Lucile Charliac, Dr Brigitte Lemonnier, Geneviève Trichet et Monique Vanneufville

Suicide et homicide sont commandés par un impératif, « Tu dois mourir » ou « Tu dois tuer », qui envahit le sujet. Une voix, à laquelle le sujet ne peut se soustraire, peut parfois imposer le passage à l’acte.

Freud a nommé cet impératif « le surmoi ». Il lui donne un contenu ambigu, « tu dois et tu ne dois pas », qui laisse le sujet aux prises avec des devoirs et des interdits. Freud a conçu le surmoi comme un héritage de l’OEdipe, « tu dois » et « tu ne dois pas » (être comme ton père), certaines choses lui étant réservées.

Cet héritage n’est pas propre à la névrose. C’est en effet dans la psychose que cet impératif catégorique peut s’avérer le plus redoutable, notamment dans la mélancolie dont Freud éclaire la clinique grâce au concept du surmoi, conçu comme une pure culture de la pulsion de mort. Le surmoi accable le moi de ses reproches jusqu’à le détruire.

Or l’idéal, pourtant considéré positivement dans notre civilisation, peut se nouer à l’impératif surmoïque, conduisant au pire. On le constate dans les tentatives de suicide dites « altruistes » : il s’agit, par exemple, du devoir de tuer ses enfants pour les sauver de quelque mal imaginaire ou bien de tuer au nom de la justice.

Notre atelier se penchera sur des cas cliniques qui comportent ce nouage fatal, en précisant les concepts freudiens, parfois considérés comme jumeaux, de l’idéal et du surmoi.

Les mercredis de 21 h à 22 h 45, les 23 novembre, 14 décembre 2022, 18 janvier, 8 février, 12 avril, 10 mai et 7 juin 2023.

Locaux de la sauvegarde du Nord, 23, rue Malus, 59000 Lille.

En présentiel ou par visioconférence (Zoom).

Inscription : cliquer ici