Voix – Une approche psychanalytique

Atelier ALEPH

 animé par

Gilles Anquez et Bénédicte Vidaillet

Au cœur de la psychanalyse est la parole. Si celle-ci se soutient de signifiants, elle ne se fait pas sans la voix qui l’exprime. Freud, en repérant les toux nerveuses puis l’aphonie de Dora, n’est pas passé à côté de ce que la voix, ou sa perte, peut signifier du côté du symptôme. Quant à Lacan, il a fait de la voix l’un des objets de la psychanalyse, dans sa liste des objets partiels. Il y a cependant en psychanalyse peu d’écrits sur la voix comme concept. Nous proposons dans cet atelier d’aborder la voix, qui se situe entre corps et langage, entre soi et l’autre, dans une perspective psychanalytique.

Lacan nous indique que la pulsion invocante associée à l’objet voix est « la plus proche de l’expérience de l’inconscient ». Cette remarque attirant notre curiosité analytique nous laisse entendre que si la voix possède bel et bien une dimension sonore et entre et sort du corps en le faisant vibrer, si la voix porte les mots et en transporte la signification, elle ne peut cependant être réduite au seul registre acoustique.

Qu’est-ce alors que la voix ? Qu’a-t-elle à nous dire ? Quel rôle joue-t-elle dans notre construction psychique, dans notre expérience subjective, dans notre relation à l’autre ? Pourquoi la voix nous affecte-t-elle ?

Peut-on appréhender, d’un point de vue psychanalytique, ce qui fait que la musique, et notamment le chant, nous touche ?

Pourquoi est-ce sous la forme d’une voix, souvent insistante, envahissante, que se présentent certaines hallucinations dans la psychose ?

Pourquoi le surmoi se présentifie-t-il souvent au sujet comme une voix extérieure, s’adressant à lui à la deuxième personne du singulier ?

Dans la rencontre analytique, la texture sonore d’une voix peut-elle nous orienter quant à ce qui se joue subjectivement chez celui qui parle ? Que peut nous enseigner la voix du patient, quand elle se fait fugace, très faible, vacillante, quand elle manque, complètement ou partiellement, au rendez-vous de la parole ?

Et que peut-on entendre de, par, dans, la voix silencieuse de l’analyste ? Comment son silence agit-il dans le travail analytique ?

Pour aborder ces questions, nous nous appuierons sur des textes fondamentaux en psychanalyse, en musicologie et en anthropologie et sur des illustrations avec du matériel sonore.

Les 18 octobre 2022, 13 décembre 2022, 28 février 2023, 2 mai 2023, 6  juin 2023 de 20h30 à 22h30 (en présentiel)

– gratuit –

inscription préalable auprès de b.vidaillet@free.fr