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Littérature et psychanalyse – Autour de l’oeuvre de Philippe Forest

29 mai : 20h45 à 22h45

 

Atelier tenu par Claudine Biefnot

 

Freud écrit : « Ce sont de précieux alliés que les écrivains, et leur témoignage est à placer haut, car ils ont coutume de savoir une foule de choses entre ciel et terre, dont notre sagesse d’école ne saurait même pas rêver »(1)
Lecteur de Shakespeare, Dostoïevski, Hoffman, Ibsen et de tant d’autres, Freud fut non seulement un grand lecteur mais également un écrivain. Ses « Cas cliniques » peuvent se lire comme des « nouvelles ». La littérature accompagne Freud, de l’origine de la psychanalyse à sa mort. Le dernier livre qu’il lut était « La peau de chagrin » de Balzac, ou comment le champ du désir se rétrécit comme peau de chagrin à la fin de sa vie. Lacan, grand lecteur également, reprit les commentaires de Freud et les retravailla tout au long des Séminaires et des Ecrits, y ajoutant ses propres lectures.

Littérature et psychanalyse partagent le même outil, le langage, mais n’en font pas le même usage.
Freud et Lacan ont accordé une large place à la littérature dans leur pensée. Œuvres citées, commentées parfois longuement et reprises maintes fois, lectures éclairées par la psychanalyse.
« C’est l’écrivain qui fraie la voie » (2)
Quel est le rôle de l’écrivain pour la psychanalyse ? L’écrivain « sait ». Il a une longueur d’avance sur ce que Freud appelle la « sagesse d’école ». Il y a donc pour Freud une alliance inconsciente entre littérature et psychanalyse : le savoir inconscient.

Depuis plus de vingt-cinq ans, l’écrivain Philippe Forest élabore une œuvre polymorphe : romans, essais, critiques, articles (NRF – L’en-je lacanien – artpresse), participation à des ouvrages collectifs, préfaces d’autres auteurs.
Son premier roman, « L’enfant éternel », paraît en 1997 et reçoit le Prix Fémina. Roman écrit dans l’urgence pour rendre compte de la force de déflagration après la mort d’une enfant, sa fille Pauline. Philippe Forest parle d’une écriture pour répondre au réel, témoigner de l’impossible. Comment nouer deuil et désir. Il choisit le roman pour témoigner du rapport à l’impossible. Lorsqu’il n’y a plus rien à dire, c’est précisément à partir de là que tout reste à dire. Ce premier roman, nous dit Philippe Forest, n’en appelait pas d’autre. « Après ce premier roman, il y a le silence où tout bascule. Et le roman ne parvient à traduire ce silence qu’à la condition de le trahir. C’est pourquoi j’ai continué à écrire (…) Chaque nouveau roman m’apparaissait comme une concession nouvelle à ce qu’il aurait fallu refuser une fois pour toutes. Ce que j’avais voulu dire se perdait toujours davantage » (3)

Refusant « les travaux forcés du deuil » et l’assignation d’une thérapeutique à la littérature, Philippe Forest se met à la lecture (relecture) d’ouvrages de psychanalyse. Et nous en retrouvons les traces dans chacun de ses écrits.

Relire (ou lire) Philippe Forest avec la psychanalyse comme boussole, c’est à cet exercice passionnant que je vous invite dans cet Atelier.

(1) S. Freud, Le délire et les rêves dans la Gradiva de Jensen. « une foule de choses entre ciel et terre » expression reprise par Freud dans Hamlet de Shakespeare.
(2) Catherine Millot, Lacan et la littérature – ouvrage collectif.
(3) Philippe Forest, Tous les enfants sauf un, p.151

 

Par visioconférence (ZOOM). Cet Atelier est gratuit.
Pour s’inscrire, me contacter directement par courriel : clbiefnot@gmail.com
Les personnes inscrites recevront par courriel la bibliographie pour le 1er Atelier.

Détails

Date :
29 mai
Heure :
20h45 à 22h45
Catégorie : ,

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