Revue Savoirs & clinique n°18 – éditions érès

Jeux d'enfant

Explorant l’enfance où se joue l’avenir d’un être humain, la psychanalyse ne pouvait pas négliger ce que Freud appela « l’occupation la plus chère et la plus intense de l’enfant » – le jeu. En 1908, il le met à la base même de « l’activité poétique », issue de celle du fantasme. Freud prend, comme d’ailleurs l’enfant lui-même, le jeu très au sérieux. Les meilleurs disciples de Freud ont fait du jeu et un moyen d’explorer l’inconscient infantile qui ne sait pas encore se dire et un instrument jouissif au service de la dimension thérapeutique dans l’analyse des petits patients. Ainsi, Lacan rend hommage à Mélanie Klein ou encore, d’une autre façon à Winnicott. D’autres psychanalystes comme Frances Tustin ont trouvé des objets spécifiques à certaines structures cliniques. Depuis les temps héroïques de la psychanalyse des enfants, beaucoup de jeux nouveaux sont offerts aux enfants, comme les jeux vidéo dont on n’a pas encore mesuré les conséquences pour l’inconscient et pour le domptage des pulsions. À la différence des enfants observés par Freud, Klein, Winnicott, Tustin et d’autres, ceux-ci ne sont plus forcément un symptôme salutaire mais peuvent devenir une activité incessante qui masque mal un vide menaçant.

Avec la participation de Isabelle BALDETAnne BOISSIERESylvie BOUDAILLIEZAnnie BOURGOISChantal DALMASFranz KALTENBECKVincent LE CORREÉric LE TOULLECMarie LENORMANDSylvain MASSCHELIERGeneviève MORELAntonio TEIXEIRAGeneviève TRICHETMonique VANNEUFVILLEAntoine VERSTRAET

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