Atelier V – Suicide et homicide, Sublimation et pulsion de mort

Atelier animé par Lucile Charliac, Dr Brigitte Lemonnier, Dr Geneviève Trichet, Monique Vanneufville

Lier ces deux termes ne va pas de soi. Rien dans l’usage courant du mot sublimation n’y invite. Au contraire, on est plutôt avec lui dans le registre de l’élévation, de l’exaltation, de la glorification de certains ouvrages humains que l’on qualifie de sublimes.

La création artistique est d’ailleurs souvent donnée comme le territoire d’élection de la sublimation.

C’est ce terme, Sublimierung, que Freud va utiliser pour désigner une pulsion « purifiée » du sexuel quant à son but. Au moment de ses premières élaborations sur le destin des pulsions, la sublimation apparaît plutôt comme un processus positif voire « idéal ».

Mais lorsque Freud procède à une refonte de sa théorie sur les pulsions en introduisant le dualisme pulsion de vie/pulsion de mort, l’accent est mis sur la dangerosité de la pulsion de mort lorsqu’elle n’est plus liée à la pulsion sexuelle (pulsion de vie). On sait que cette déliaison libère la pulsion de mort et peut conduire au suicide, comme dans le cas de la mélancolie.

Or c’est précisément cette même désintrication pulsionnelle que Freud propose pour la sublimation. Étrange parallèle !

Comment repère-t-on ce mécanisme dans la clinique ?

Certains artistes et écrivains peuvent nous apporter des réponses. Giacometti hanté par les idées de mort détruisait nombre de ses œuvres,Bukowski ne peut écrire qu’à condition de se détruire par l’alcool. La liste est longue de ces artistes qui témoignent de cette pulsion de destruction au cœur même de leur travail.

Nous proposons cette année de développer, à travers les textes de Freud, les concepts de sublimation et de pulsion mort. Des cas cliniques et de la littérature pourront contribuer à éclairer notre étude.

L’atelier se déroulera à la fois en présentiel et en vidéoconférence (par Zoom).
Les codes et le lien seront envoyés par e-mail pour permettre de rejoindre la réunion.