
Atelier V Suicide et homicide
Suicide et homicide, Le passage à l’acte, un moment d’exil pour le sujet
Atelier animé par Lucile Charliac, Dr Brigitte Lemonnier, Dr Geneviève Trichet, Monique Vanneufville
Je me suis poignardé, comment est-ce possible, moi qui ne peux pas voir une goutte de sang ? » Une telle stupéfaction après un acte suicidaire n’est pas rare.
Des paroles témoignant d’une semblable étrangeté peuvent aussi être entendues à la suite d’un passage à l’acte meurtrier. La sidération du sujet peut aller jusqu’au rejet d’en avoir été l’auteur ou l’autrice. Ce rejet n’est pourtant nullement une stratégie pour se disculper. Il ne constitue pas davantage à proprement parler un déni : « je me suis poignardé », reconnaît bien ce sujet qui souligne en même temps qu’il n’a rien à en dire.
Alors, comment une telle dissociation, entre le sujet qui découvre son acte et le sujet préexistant à l’acte, est-elle possible ?
Lacan a éclairé cette étrangeté ressentie dans l’après-coup du passage à l’acte en mettant l’accent sur le mutisme de l’acte. L’acte vient à la place d’un dire du sujet ; il met hors-jeu le sujet parlant, d’où sa difficulté à se reconnaître ensuite dans l’acte.
Alors, y a-t-il quand même un agent de l’acte et quel est-il ? Lacan le nomme d’un concept qu’il a inventé, l’objet petit a.
Du sujet, exilé de la scène du crime ou du suicide, à l’objet a qui commande l’acte, nous étudierons ce que chacun de ces deux termes, sujet et objet a, désignent chez Lacan. Cette étude sera étayée sur la référence à des cas cliniques permettant d’éclairer la place et le rôle de chacun d’eux.
Uniquement par visioconférence (Zoom)
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